Editorial
précédent
: La recherche, condition de la convivialité ( ou en
version PDF).
Intimidations, terrorisme et espérance
La recherche et sa diffusion supposent un climat de paix et de liberté. On en est loin aujourd’hui, tandis que règnent plutôt les pressions, la corruption et le terrorisme.
Le terrorisme, c’est moins le fait de placer des bombes que d’instiller un climat de peur dans la population. Or, tel est justement un des buts poursuivis par certains systèmes politiques fondés sur la soumission – par l’argent ou autrement. Il ne faut donc pas s’étonner que ces systèmes collaborent avec des organisations terroristes, voire même les suscitent. Bien sûr, ils feront semblant de les combattre, ce que les médias mainstream seront chargés de proclamer, alors que ces organisations constituent la pièce maîtresse de leur système de domination, qui conduit les sociétés civiles à la ruine.
En Europe, un des pôles de recherche libre en matière d’islamologie est constitué par les colloques d’Otzenhauzen. On en trouve au moins une vidéo sur le web alors qu’ils se voulaient discrets (afin d’œuvrer en paix). Leur publication reste assurée par la revue Inârah (il s’agit chaque fois de volumes épais) ; mais l’éditeur, Hans Schiler, a été tellement attaqué sur son site (et ses employés menacés de mort), qu’il a décidé de supprimer les pages web relatives à l’islamologie (on peut encore en voir les titres, mais il faut commander par mail).
Quelques contributions sont heureusement disponibles en ligne, dont une par exemple celle de Johannes J.G. Jansen (Amsterdam), Subjective and Objective Problems with the Canonical Biography known as the Sîra, que rootsofislamtruehistory.com reproduit avec d’utiles commentaires. Et ici même se trouve une autre contribution à l’un de ces colloques ; elle compare une liste de manipulations avérées du texte coranique avec leur présence ou non dans les codex coraniques anciens actuellement connus ; et elle analyse en particulier la fin de la sourate 4 Les femmes depuis le long verset 171 (dont la seconde partie est un ajout) – son original en anglais est disponible ici.
Dans cette situation difficile, l’espérance ne se fonde pas sur ce qui pourrait venir des oligarchies au pouvoir, mais des sociétés civiles – y compris de celles des pays où l’islam est imposé comme religion de l’Etat. Une désaffection à l’égard de l’islam gagne en effet les populations de ces pays, quoique les propagandes fanatiques y soient également à l’œuvre. Car les populations commencent à comprendre que les groupes islamistes constituent un outil au service des oligarchies qu’ils prétendent combattre. Et que l’islam est lui-même un tel outil.
L’attente d’un autre discours islamologique ne fait que croître.